samedi 27 avril 2013

X comme... X3

Le 12 avril dernier, je vous disais ici que je ne m'avoue jamais vaincue et que je trouve toujours un petit indice pour relancer les recherches. Je parlais alors de Marie MARIA, fille de personne...
Je vous disais aussi que j'avais lancé un appel sur un forum de généalogistes pour soumettre mon énigme. 
Eh bien figurez-vous qu'en 2 heures de temps j'ai obtenu une réponse !
Bon, pas une réponse du genre "Marie MARIA avait bien des parents, nommés..." mais une réponse argumentée, me disant que si ce nouveau-né a été abandonné, il a sûrement été placé dans une ou des famille(s) et que les archives d'Angers pourraient nous en apprendre sur cette/ces famille(s). Et donc sur l'enfance de Marie MARIA. 
Ces documents pourraient se trouver dans la série X3 en particulier. La série X concerne l'assistance publique, mais je ne suis pas près d'aller à Angers. Donc j'ai remercié la personne qui m'a renseignée et lui ai dit que je devrais patienter avant de savoir si les archives pourraient m'en apprendre davantage. 
Le lendemain matin, une autre personne m'a dit qu'elle avait prévu d'aller aux Archives d'Angers dans les prochains jours, et qu'elle irait consulter la série X3 pour moi !

Le premier message d'informations était déjà très intéressant puisqu'il m'indiqua que la généreuse bénévole était allée voir en série I HS Q (hôpital) :
  • I HS Q 18 : pour y trouver  le dossier de Marie MARIA enregistrée sous le numéro N° 2296
  • Registre I HS Q 325 : les rémunérations des nourrices de 1843 de toutes les communes du Maine-et-Loire
Et alors ?
--> commune de Brain-sur-l'Authion, à l'est d'Angers, Marie MARIA a été placée dès le lendemain de sa naissance chez Jean LASSE. A deux et trois ans, l'enfant est toujours chez Jean LASSE. Le couple Jean LASSE-Marie MARSAIS s'est marié à Brain-sur-l'Authion en 1837.
La bénévole a indiqué qu'elle allait continuer en regardant le registre qui correspond aux 12 ans de Marie MARIA afin de voir si elle est bien restée dans cette même famille, puis essayer  de trouver chez qui l'enfant a été mise comme domestique.

Le second message de la bénévole m'indiquait que ses recherches s'étaient finalement tournées vers le registre de l'Hôtel Dieu d'Angers (série I HS Q R) pour la période 1838-1850 donnant :
  • le nom et prénom de la mère
  • son âge
  • son lieu de naissance 
  • le nombre de grossesses
  • la date de l'accouchement 
  • le sexe de l'enfant 
  • le poids à la naissance
Autant dire qu'à ce moment-là, mon interlocutrice savait tout de la mère de Marie MARIA !
Quelques heures d'impatience plus tard j'ai reçu un message détaillé, m'indiquant tous ces renseignements et plus encore. Les adresses d'accueil de Marie jusqu'à fin 1849 (elle a alors 7 ans).
Dès à présent, je peux vous dire que Marie MARIA est bien née "enfant abandonnée", mais je ne peux plus dire que Marie MARIA était fille de personne. J'ignore tout de son père, mais j'ai le nom de sa mère biologique. Je peux donc remonter sa branche ascendante maternelle !
Continuez à lire ce blog et je vous raconterai ! ;-)

Par la suite, Marie-Claire (la gentille bénévole) m'a informée qu'elle continuait à regarder dans les registres ce qu'elle pourrait trouver au sujet de Marie MARIA. Elle a trouvé qu'à son décès elle ne possédait aucun actif (1898). Alors elle s'est mise à chercher le décès de François COUBARD, pou connaître leur patrimoine, mais il est décédé après 1911.
Cette enquête à rebondissements est passionnante, n'est-ce pas ?

Que Marie-Claire soit ici infiniment remerciée, pour tout.

Qu'est-ce que ce Défi de A à Z ? Voir ici !

mercredi 24 avril 2013

U comme... une décennie supplémentaire en ligne !

En voilà une bonne nouvelle ! Elle nous vient des archives de la Vienne, qui nous communique ce jour la grande nouveauté de leur site internet : les années 1903-1912 sont accessibles depuis aujourd'hui, en direct de notre ordinateur.
Pour ceux qui n'y comprennent rien, sachez que cela représente 75 000 vues supplémentaires pour en apprendre davantage sur nos ancêtres. En tenant compte du fait qu'il y a généralement 2 pages de registre par vue... on n'est pas loin des 150 000 pages à éplucher.

Excusez-moi, mais j'ai du pain sur la planche !

Qu'est-ce que ce Défi de A à Z ? Voir ici !

mardi 23 avril 2013

T comme...Tic tac tic tac...


Le temps qui passe... est un allié certain du généalogiste. 
Outre la patience nécessaire pour découvrir toutes ces pièces du grand puzzle, il faut aussi celle de lire les écritures anciennes. Les pleins et les déliés, les variantes orthographiques que les curés ont pu nous laisser sur le papier, nous donnent parfois du fil à retordre. 
Et puis il y a aussi le temps à attendre quand un document n'est pas encore communicable. Il le deviendra bien un jour, mais en attendant....... on en consulte d'autres. 
Et puis il y a l’accélération du temps quand un document tellement recherché (ou trouvé par hasard) nous livre de nouvelles informations. Cela tient de l'euphorie. C'est particulier à expliquer, à transcrire, mais accéder au Graal (parce que c'est un peu ça) est une sensation gratifiante. Pourtant on sait très bien que trouver un acte permet de répondre à quelques questions, mais en ouvre bien d'autres !

Le temps qui passe, c'est aussi ce défi Généalogie de A à Z. Je ne pensais pas pouvoir alimenter ce blog tous les jours, et trouver en plus un sujet pour chaque lettre ! Nous voici le 23 avril, et j'en suis à la lettre T.
A l'heure où j'écris ce petit billet, j'ignore tout des prochains sujets. Hormis celui de samedi prochain, fort en émotions. Restent à trouver les lettres U, V, W, Y et Z.... Mais je suis confiante !

Qu'est-ce que ce Défi de A à Z ? Voir ici !

lundi 22 avril 2013

S comme... Signalement

Je ne vous ai jamais parlé en détail des registres matricules, hormis au sujet de Pierre Benjamin MANCEAU (ici). Ce sont des registres de recrutement militaires.

Le service militaire est devenu obligatoire en 1872, et avec lui le recensement systématique des hommes de 20 ans. Ils donnent le détail des services accomplis par chacun, en dehors des officiers, jusqu’à sa libération définitive des obligations militaires, ce que l'on appelle un état signalétique et des services. Ces registres ont un intérêt considérable car ils mentionnent les nom, prénoms, filiation et qualité du conscrit, des renseignements sur son physique, ses campagnes militaires, ses blessures, ses décorations ou condamnations, ainsi que ses adresses successives dans sa période de réserviste. Les états signalétiques et des services sont conservés aux Archives départementales du lieu de recensement. Toutefois la circonscription des bureaux de recrutement ne correspond pas aux limites territoriales d’un département, c’est pourquoi il faut parfois aller voir dans les archives du département limitrophe pour trouver la fiche d'un individu.

Selon les départements ces registres matricules sont consultables en ligne, sur certaines périodes :
  • de 1867 à 1908 pour la Vienne
  • de 1867 à 1912 pour les Deux-Sèvres
  • de 1872 à 1912 pour le Maine-et-Loire
  • de 1878 à 1929 pour l'Indre-et-Loire (uniquement le répertoire alphabétique).
Ces documents sont riches en renseignements pour le généalogiste, car il permet de connaître un pan de la vie de nos ancêtres. Cependant, une fourchette de 40 ans, ne concernant que les hommes de 20 ans, c'est très mince. Dans mon arbre, branche maternelle, je ne peux donc pas chercher d'autres matricules que ceux  des grands-pères de mes grands-parents :
  • Eugène Auguste COUBARD (20 ans en 1894), 
  • Pierre Benjamin MANCEAU (20 ans en 1873), 
  • Charles TRAINSON (20 ans en 1883), 
  • Joseph Adolphe GAGNEUX (20 ans en 1900)
et éventuellement Charles JOUZEAU (20 ans en 1871), le grand-père maternel de Zéna.
Cela dit, je suis assez tordue pour aller chercher les fiches des frères et oncles également, mais je vous en fais grâce pour aujourd'hui.

La méthode est identique, indépendamment du département concerné. Il faut prendre le répertoire alphabétique pour trouver le n° de matricule attribué à l'homme que l'on cherche. Ensuite, on consulte le registre, en se référant au n° de matricule relevé.

Eugène Auguste COUBARD a eu le n°863, registre d'Angers - Classe 1892

Signalement : Cheveux et sourcils noirs, yeux gris, front ordinaire, nez moyen, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, 1m53.

Ajourné pour défaut de taille en 1895 et en 1896. Classé dans les services auxiliaires pour défaut de taille en 1897.
Passé dans la réserve de l'armée active le 01/09/1898.
Renvoyé dans ses foyers le 09/03/1915 comme père de 6 enfants (assimilé à la classe 1887), inscrit à la liste matricule de la Subdivision de Châtellerault sous le n°275.
Passé dans la réserve de l'armée territoriale le 13/03/1915.

Localités successives habitées :
14/09/1897 : Baugé
27/09/1898 : Brain-sur-l'Authion
18/02/1901 : Saint-Sylvain-d'Anjou
12/12/1901 : Beaumont (86)
16/04/1903 : Avoine
01/09/1907 : Chinon
27/03/1920 : Beaumont-en-Véron

Campagne contre l'Allemagne : du 19/01/1905 au 09/03/1905

Notez que j'ignore pourquoi Eugène Auguste, bien que né en 1874, a fait partie de la classe 1892...
J'ai fouillé dans les registres de Châtellerault, et je n'ai pas trouvé la fiche n°275 de 1887.

Pierre Benjamin MANCEAU - voir l'article que je lui avais consacré (lien en haut du présent article).

Charles TRAINSON a eu le n°976, registre de Châtellerault - Classe 1892

Signalement : cheveux, sourcils et yeux châtains, front ordinaire, nez retroussé, bouche grande, menton rond, visage ovale, 1m57.
Dispensé : frère au service.

Localités successives habitées :
07/01/1887 : Luzé
08/03/1893 : Balesmes

La fiche est barrée car il est décédé avant la date de libération de service militaire.

Joseph Adolphe GAGNEUX a eu le n°724, registre de Châtellerault - Classe 1890

Signalement : cheveux et sourcils bruns, yeux châtains clairs, front ordinaire, nez long, bouche moyenne, menton rond, visage ovale. 1m70.

A été réformé le 13/03/1915 pour "tuberculose pulmonaire"

Qu'est-ce que ce Défi de A à Z ? Voir ici !

samedi 20 avril 2013

R comme... Recette du broyé du Poitou

Les généalogistes aiment découvrir les détails propres aux régions de leurs ancêtres, et moi j'aime bien le broyé du Poitou ! :-)

Si vous ne pouvez pas en acheter un tout fait, vous pourrez vous en faire un désormais :

Ingrédients :
500 g. de farine
250 g. de sucre
250 g. de beurre
1 jaune d'oeuf
1 bonne pincée de sel

Recette :
Préchauffer votre four Th.7.
Malaxer la farine avec le sucre et le beurre.
Ajouter le sel.
Étaler sur une plaque beurrée (1 cm d'épaisseur).
Dorer au pinceau avec le jaune d’œuf mélangé avec un peu d'eau.
Dessiner les croisillons à la fourchette.
Faire cuire au four 10mn th. 7.

Si par hasard vous ne consommez pas tout votre broyé, vous pouvez le conserver plusieurs jours dans une boîte en fer. Moi je n'ai jamais le temps de le faire perdre...

Remarque : La tradition veut qu'on ne coupe pas un broyé ! Un broyé se casse d'un coup de poing en son centre. Ainsi, chacun prend le morceau qui l'intéresse selon son appétit (ou sa gourmandise). D'où son nom !

Qu'est-ce que ce Défi de A à Z ? Voir ici !

vendredi 19 avril 2013

Q comme... Que raconter avec la lettre Q ?

J'ai réussi à trouver un sujet pour chaque jour du mois, je ne pensais pas réussir ce défi !
Je peux vous dire en tout cas que vous n'êtes pas au bout de vos surprises, car en fin de mois (billet déjà rédigé par avance) vous aurez des nouvelles venues du passé... quel suspense !
En attendant, que vous raconter avec cette lettre Q ?...

Quelle histoire !
Cette fois, ce n'est pas moi qui raconte, mais les archives du Maine-et-Loire elles-mêmes.
J'ai découvert une rubrique de leur site internet qui raconte l'histoire du département au fil des siècles. C'est très intéressant, et je me suis demandée pourquoi on ne raconte pas l'Histoire à cette façon en classe... mais c'est un autre sujet.
Je vous indique le lien : Il était une fois l'Anjou

Du coup, je regrette que les Archives de la Vienne n'en proposent pas autant (leur site est tellement riche que j'en suis devenue exigeante !). Juste une page : ici.

Qu'est-ce que ce Défi de A à Z ? Voir ici !

jeudi 18 avril 2013

P comme... Patois poitevin

Aujourd'hui, je passe la main à Colette, qui nous fournit ces deux textes. Merci Colette !

Les histouères de la Mère Marie
Je vais vous rapporter ce que racontait autrefois la Mère Marie, lorsque j'allais chercher le lait chez elle le lait chez elle, quand je passais les vacances chez ma grand-mère. J'arrivais avant la traite pour poser ma petite question "Alors, quoi de neuf au pays Mme Marie"
- Qui qu'tu veux que j'te dise, ma pauv'droillière, j'sé toujou dans ma cour avec mes drôles et pis mes bestiaux, j'sais point c'qui s'passe au déiors et pis j'aime point causer su'l'monde. Quand même, is'paraît qui va y avoir une noce avant la St Jean dans nout village : c'est la Louise, la dernière à l'Ugénie, qui d'meure à St Sulpice, tu vois c'que j'veux dire ?
Et ben, a fréquente, vi vi, al a trouvé un boun ami, uun gâ d'Busseuil qu'al a vute à l'assembliée du bout du pont, l'lundi de Pâques, ça fait quand même pas longtemps qui counaissent, c'est p'tête qui'ont fait Pâques avant les Rameaux, oh ! ben dis, elle en n'amèn'ra pas la mode et pis, au jour d'anuite, on n'en fait assment pus cas, mais quand même, c'est pas ben modeste.
Enfin dis, fallait p'tête pas qu'a fasse sa mijaurée quand qu'al en a trouvé ijun, pace qu'al est pas ben avantagée, bounes gens, la pauvre petiite, al a jamais cassé quat'pattes à un canard, elle est grousse coume rin et pis, al bireuille* un boute, comme qui dirait m'sieur l'baron "al a une coquetterie dans l'oeil", mais i's paraît qu'a craint pas sa peine à l'ouvrage, a's'prend à toute et pis ale est ben habile de ses main, enfin dis, qua s'marie dont et pis que l'beau temps vienne. Tout ça, ça m'fait pas mon ouvrage, vins don avec moué dans l'écurie aux vaches, j'vas qu'ri ma seille* et pis ma tirouère* et pis j'vas tirer la noiraude qui breuille* qu'le r'meuille* va y éclater et  j'te remplirai ta boite à lait.
Qui qu'tu dis ? Tu veux des œufs  j'ai pas eu l'temps d'les l'ver, ta qu'à r'garder dans l'calouette* tout ras la porte, y'a une poule qui y'a pond, j'l'ai entendue chanter et pis dans l'paillon, dans la grange, tu f'ras ta douzaine, ta grand-mère dira pas que j'y ai vendu des œufs couis*.
Pisque t'en en vacances, c'est ben toi qui r'vindras chercher l'laite, si j'sais queuque chouse rapport aux noces à la Louise, j'te dirai c'est ben pace que tu me l'demandes, pace que j'aime pas causer su l'monde. Pourtant, si j'voulais n'ne dire, j'en sais ben qu'y en a qui causont et qui savont rin. 

Une histouère de vezon
Lorsque je suis allée chercher le lait chez la Mère Marie, hier soir, j'l'ai trouvé tourmentée, inquiète, presque abattue, ce qui n'est pas son habitude.
- Que se passe-t-il Madame Marie ? Vous n'avez pas l'ai en forme. 
- Ah ! parles-moi' s'en pas, ma pauv' petiite, c'est pas Dieu possib' y'a quèqu'un qui nous a foutu l'vezon*. V'la-t-y pas qu'y nous arrive que des misères :

Ça a commencé par la grand-mère, l'aut' jour ale avait m'né ses biques aux champs, tout ras l'mur du parc, al'tait ben occupée à rhabiller* des chausses au patron, quand qu'ale a l'vé l'nez de d'ssus son ouvrage, les biques étaient en d'mage*, al'taient dans l'blé au père Rigazi, c'te vieille haridelle qu'est déjà pas facile à brider, faut vouère à pas y met' le mors à la place de la croupière, alors tu penses ben, la pauvre vieille al a acouru aussi vite qu'a pouvaite et pis a s'est déviré l'pied dans un rouin d'charrette. La ch'ville y a enflé, al'tait grousse coume j'ai la cuisse. Y avait pu qu'à att'ler Pompon et pis l'emm'ner chez le r'bouteux. Et ben tu me creras su tu veux, l'Pompon qu'est si bonasse, i voulait pas rentrer dans les brancards, il 'tait là qui traculait* su piace. L'patron y a causé d'la grosse dent, faut crère qu'ça l'a ramouduré*, on a réussi à l'brider et pis on a m'né la boune femme chez le r'bouteux, i y a remmanché l'pied, faut y faire des bains d'eau salée et pis pas s'appuyer d'ssus pendant un coube de s'maines. La mère Victorine a dite qu'faut y frotter avec de la goutte et pis faire un cataplasse avec de l'ache, j'sais pas si ça fait boun effet, deufunt ma pouver mère a faisait des bains d'eau salée coum'il a dit le r'bouteux, j'vas ben fare coume yelle. Enfin dis, pandiment* c'temps là la grand-mère a va toujou ben brocher des chausses pour l'hiver et pis réciter une neuvaine à Sainte Rita, si ça fait pas d'bien, ça fait toujou ben pas de mal et pis ça l'occup'ra. En attendant y a pu parsoune pour m'ner les biques aux champs, pace que j'va pas y envoyer mon drôle, le plus grand, il a l'diab dans la fressure, i fait rin qu'des bêtises, l'aut'jour il a été vouère la Mère Caniquette, a la des c'rises, des "coeurs de pigeons" a sont pleines de blards*, i s'en est mis une ventrée, i s'en est souillé, alors forcément, ça y a caillé su' l'jabote, l'a ragoté* toute la nuite, ah j'te dis qu'il est pas près d'recommencer, j'teu y ai allongé une giroflée à cinq feuilles, ça y a  r'mis les boyaux en piace, après j'y ai donné un suc avec de la goutte et pis une cueuillerée de fleur d'oranger. Pendiment une coube de jours il avait une mine de jau* bouilli mais c't'heure ça y parait pu.
L'drôle commençait a se r'boubi* un boute, v'la qu'la drolière s'met à faire son cagou. Al est toujou après attiner* l'chate, alors c'te pouver bête, ça l'a enmalicé, i 'y a graffigné* le d'ssus d'la main, tu penses ben qu'al est pas v'nue s'plaindre, mais al au'z a pas nettoyé non pu, ça c'est env'nimé, y i est v'nu des bouffioles, ça sort de l'humeur, c'est pas ben joli. J'y ai mis un pétale de lys pour tirer l'mal mais ça fait d'l'enflume, si c'est pas passé d'main, on va l'emm'ner chez l'père Capucin et pis du même tour i touch'ra l'patron, qu'il est pas ben vaillant lui non plus, l'aut'jour en rentrant des bett'rabes il a attrapé un chaud r'ferdi, ça y est tombé su la poitrine, ça y romasse la dessus tu diras l'chate qui fait son ronron, j'y ai fait un cataplasse avec de la moutarde, j'y ai mis la ouate thermogène, i' s'est fait fumer, il a bu du vin chaud, de la tisane de feuilles de ronce à cinq feuilles, rin n'y faite.
Tu vois ben qu'y a queuque chouse de pas bon la dessous, avant qu'ça s'mette su les bêtes, j'va d'mander à Monsieur le Curé de v'ni vouère la grand-mère et pis pendant qu'il y s'ra, i mettra un coup d'eau bénite autour de la maison, ça faire que du bien.

al bireuille : elle louche
ma seille : mon tabouret
ma tirouère : mon seau
qui breuille : qui meugle
le r'meuille : la mamelle
l'calouette : la lucarne
œufs couis : oeufs œufs couvés

l'vezon : le mauvais sort
rhabiller : raccommoder
d'mage : dommage
traculait : piétinait
ramouduré : calmépandiment : pendant
brocher : tricoter
blards : asticots
ragoté : vomi
jau : coq
r'boubi : remettre
attiner : taquiner
graffigné : égratigné

Qu'est-ce que ce Défi de A à Z ? Voir ici !

Ajout de fin de journée : Rémy nous conseille cette page : merci à lui pour sa contribution.

mercredi 17 avril 2013

O comme... Origines géographiques

Je suis là à écrire des histoires, concernant les uns, et les autres, des petites histoires, des détails... mais aujourd'hui je vous propose de nous poser un instant. Et si on regardait où en sont nos branches ? 
La généalogie, c'est se demander d'où on vient. Alors voilà, je vous liste ci-dessous d'où sont parties nos branches, géographiquement, pour arriver jusqu'à nous. Pour ce faire, je vais prendre comme références les grands-parents de mes grands-parents, donc 2 x 4 noms (on appelle cela les "quartiers" en généalogie). Attention, les noms servent de références mais je ne prétends pas que le patronyme Gagneux (par exemple) est situé dans la Marne... Il faut bien désigner les branches.

COUBARD -> Maine-et-Loire : Daumeray, Durtal, Huillé
CHARON -> Loire Atlantique (Belligné) et Mayenne (Ambrières-les-Vallées)
MANCEAU -> Deux-Sèvres : Saint-Pierre-des-Échaubrognes et La Ronde
FOURNIER -> Indre-et-Loire : Savigny-en-Véron

TRAINSON -> Indre-et-Loire : Rilly-sur-Vienne et La Celle-Saint-Avant
GUIET -> Indre-et-Loire : Luzé, Chézelles et Parçay-sur-Vienne
GAGNEUX -> Indre-et-Loire : Le Grand-Pressigny et alentour / Indre : Preuilly-la-Ville / Marne : Saint-Martin-d'Ablois / Vienne : Châtellerault et alentour
JOUZEAU -> Vienne : Châtellerault et alentour

Qu'est-ce que ce Défi de A à Z ? Voir ici !

mardi 16 avril 2013

N comme... Nouvelles du jour

Quelques coupures du 15 avril...
Le Journal de la Vienne - 15 avril 1901 - Archives départementales


Le Journal de la Vienne - 15 avril 1903 - Archives départementales
L'Avenir de la Vienne - 15 avril 1911 - Archives départementales
Qu'est-ce que ce Défi de A à Z ? Voir ici !

lundi 15 avril 2013

M comme... Métiers

Si on s'arrête un instant sur notre généalogie en posant notre loupe sur les métiers de nos ancêtres, on se rend compte que la majorité des femmes étaient "sans profession", même si on se doute qu'elles ne restaient pas à rien faire de leurs journées ! Rappelons ici (s'il en était besoin) que la télé et les progrès domestiques sont très récents à l'échelle de l'Histoire ! Si l'homme était au labeur, la femme était au moins à la maison, pour gérer le foyer. Elles n'avaient pas de machines pour laver leur linge ou leur vaisselle, pour aspirer les poussières, et les déchets ménagers (même si elles n'ont pas connu les joies des emballages modernes) ne se recyclaient pas tout seuls ! Sans parler des enfants ! L'école n'est devenue obligatoire qu'en 1882 (Jules Ferry). Jusque là ils étaient une aide domestique comme une autre. Ils pouvaient aider leur mère à la maison, auprès des plus petits, comme leur père à l'extérieur.
Les femmes qui ont eu un métier ont été couturière, aubergiste, cabaretière, ...
Les hommes, dans notre généalogie, étaient gens de la terre : cultivateur, fermier, et/ou au service des autres : laboureur, charretier, aubergiste, garde chasse, charron, salpêtrier...
Quand nous arrivons à remonter le temps, nous trouvons des métiers plus glorieux, et c'est logique en réalité. Les actes notariés et autres documents concernaient plus fréquemment des métiers plus nobles, et les actes courants ne stipulaient pas toujours les métiers, sauf quand le statut était remarquable.
Je vous ai déjà parlé des meuliers ici, mais on peut citer quelques notaires, marchands, maires, avocats... mais ils sont peu nombreux dans toutes nos branches.

Qu'est-ce que ce Défi de A à Z ? Voir ici !

dimanche 14 avril 2013

L comme... Laboureur

illustration tirée du site www.vieuxmetiers.org
© D.Chatry 1997
Le métier de laboureur est de loin le plus représenté dans notre généalogie.

Qu'est-ce que ce Défi de A à Z ? Voir ici !

K comme... Kosciusko-Morizet

En relisant le blog (pour éviter de trop me répéter) je m'aperçois que je vous ai annoncé notre lien de parenté (bien dilué) avec la famille Kosciusko-Morizet, mais que je ne vous ai jamais donné de détails. 

Voici la synthèse graphique de nos différents liens avec la fameuse fratrie. 

Après vous avoir promenés dans d'autres départements, je vous ramène dans la Vienne. Notre branche ascendante n'a pas tellement voyagé puisqu'elle est localisée essentiellement à Dangé (aujourd'hui : Dangé-Saint-Romain). Du côté de la fratrie Kosciusko-Morizet, la branche poitevine est principalement châtelleraudaise. Evidemment, sur 400 ans de vie, il y a eu des événements dans d'autres communes, mais toujours à proximité de Châtellerault. 
Qu'est-ce que ce Défi de A à Z ? Voir ici !

vendredi 12 avril 2013

J comme... Jeu de piste

La généalogie, c'est un jeu de piste. C'est un peu comme si chaque nouvelle pièce du puzzle donnait une ou plusieurs nouvelles énigmes. Prenons l'exemple de la famille COUBARD/GOUBARD. En partant du mariage de Marie MARIA (voir sujet précédent), nous savons déjà que son fils Eugène Auguste a été reconnu par l'époux. Si on considère qu'il n'y a pas d'autre enfant à la date du mariage (4 janvier 1876), on peut interroger les registres des naissances pour voir s'il y a eu des enfants issus des jeunes mariés. Le mariage ayant eu lieu à Sermaise, il faut regarder dans les actes de cette commune, et suivre l'ordre chronologique. Mais il n'y a rien.  Au hasard (ou presque) de mes recherches, j'ai mis le nez dans les registres de Baugé et du Vieil-Baugé. Et là, bingo ! J'ai trouvé des actes intéressants !

  • Marie Louise COUBARD est née au Vieil-Baugé le 8 avril 1876. Soit 3 mois après le mariage. 
Elle sera mère en 1896, en mettant au monde Germaine en 1896 et Eugène en 1897, enfants naturels. Eugène est décédé à 7 jours. Germaine a été reconnue et légitimée par le mariage de sa mère avec Louis Auguste NOYALET le 8 septembre 1900 au Vieil-Baugé. Les registres accessibles en ligne ne permettent pas (à moins que je ne sois passée à côté) de savoir si des enfants légitimes sont nés de ce couple. 
  • Célestine Marie COUBARD est née le 10 décembre 1881 à Baugé. Elle s'est mariée le 13 avril 1904 à Baugé.
Les archives en ligne ne permettent pas de lire l'acte de mariage, ni de savoir si des enfants sont issus de ce couple, mais je sais par d'autres sources qu'il y a eu 10 enfants, nés à Mazé (49), Avoine (37) et La Chapelle-sur-Loire (37),  et qu'ils portaient tous le nom BOISSEAU.
Vous suivez toujours ?  Si je récapitule la descendance de Marie MARIA, fille de personne, son fils né de père inconnu, lui a donné 10 petits-enfants. Sa fille légitime Marie Louise a eu deux enfants de père inconnu, donc un mort à 7 ans, et une qui a été reconnue à 4 ans. Sa fille légitime Célestine Marie a eu aussi 10 enfants. 
Ce que je viens de faire, c'est ce qu'on appelle de la généalogie descendante. C'est un peu plus ardu à faire qu'une recherche ascendante (qui revient à chercher le père et la mère pour chaque individu) car on ne sait jamais si on trouvera une descendance, ni si elle est nombreuse et géographiquement éparpillée...

Qu'est-ce que ce Défi de A à Z ? Voir ici !

I comme... Impossible d'en savoir plus ?

Depuis que vous lisez ce blog, vous le savez. Je ne m'avoue jamais vaincue, et je trouve toujours un petit indice pour relancer les recherches. Mais il arrive qu'on ne puisse pas du tout relancer la machine à trouver.

Dans le cas d'un enfant abandonné, on ne connaît ni le père ni la mère. C'est le cas de Marie MARIA. Vous vous souvenez ? Je vous avais parlé d'elle ici. Sa naissance a été déclarée par des employés de l'hôpital où elle est née, et avant de la porter au dépôt des enfants abandonnés, à l'hospice d'Angers.  Le seul recours que j'ai n'est pas du tout certain. Il faudrait pouvoir consulter les archives de l'hôpital pour vérifier qu'aucun indice n'a été laissé par la mère de l'enfant avant de disparaître dans la nature.

J'ai lancé un appel sur un forum de généalogistes qui s'intéressent en particulier au département du Maine-et-Loire, on verra ce qu'ils pensent de mon énigme...

Qu'est-ce que ce Défi de A à Z ? Voir ici !

H comme... Huillé

Aujourd'hui, je vous emmène en Anjou, sur la piste de la famille Coubard. Huillé est un petit bourg d'environ 500 âmes aujourd'hui. Il était peuplé de 800 habitants environ quand les Coubard y vivaient, au XIXè siècle.
La commune est limitrophe de Durtal, entre La Flèche (Sarthe) et Angers (Maine-et-Loire) et n'est pas très loin de la frontière départementale. 
En 1825, les individus composant l'ascendance paternelle de mon grand-père Coubard étaient ainsi répartis :
Répartition géographique de l'ascendance de Marius COUBARD en 1825 - Cartographie proposée par GeneaNet
La commune de Huillé est représentée par la dernière punaise avant Durtal, au nord-est de la carte ci-dessus.

Huillé est la commune natale de mon aïeul François Coubard (en 1827) et de sa fratrie, nommée tour à tour Coubard ou Goubard : Perrine (1824) et René Louis (1830).
Leurs parents, François Coubard/Goubard et Elisabeth Brossier, s'y sont mariés en 1823. Pourtant, ni l'un ni l'autre n'y était né. Traditionnellement, le mariage a lieu dans la commune natale de la future épouse. François est natif de Durtal, ce n'est pas très éloigné. Je sais qu'il a vécu à Huillé de 1824 jusqu'à son décès en 1858, mais j'ignore où il vivait entre sa naissance et 1824. De son côté, Elisabeth est native de Clermont (Sarthe), et comme elle ne figure que sur les actes de naissance de ses enfants, j'ai plus de mal à la tracer. Cela dit, sa propre mère était native de Huillé, donc on peut poser l'hypothèse que sa famille avait ses habitudes dans l'arrondissement. Elisabeth est décédée à Huillé en 1841.

Extrait du cadastre - Archives du Maine-et-Loire
Les parents d'Elisabeth sont également décédés à Huillé. Lui était natif de Durtal, et elle de Huillé. En toute logique, leur mariage a dû avoir lieu à Huillé (puisque commune natale de la future mariée) mais je ne l'ai pas encore trouvé. 
Carte postale ancienne - Archives du Maine-et-Loire
J'ignore tout des lieux de vie de la génération qui arrive ensuite.

Ce que j'aime avec la généalogie, c'est qu'en plus d'apprendre des pans d'histoire, on peut aussi découvrir la géographie d'un bout de département, et d'essayer de comprendre comment s'organisait la vie d'un territoire à une époque révolue. 
Parmi mes aïeux qui ont vécu à Huillé, il n'y avait que des gens de la terre, des journaliers, des laboureurs. A leur époque, rien d'étonnant. Aujourd'hui encore, Huillé est une commune rurale, cernée de champs et de bois. 

Vue aérienne actuelle de Huillé - Google Maps
Qu'est-ce que ce Défi de A à Z ? Voir ici !

mercredi 10 avril 2013

Ho hisse !

Excusez cette nouvelle interruption, mais l'avance que j'avais pu prendre sur la rédaction des derniers textes n'était pas suffisante. N'ayant plus eu de connexion du tout depuis la fin de semaine dernière, il me faut rattraper les lettres H et I. Elles arrivent, elles sont en cours de rédaction. 
A très vite, ici même.

lundi 8 avril 2013

G comme... Génération 10

Je profite du défi de A à Z pour mettre à jour ma 10è génération, mais je préviens le lecteur que mon état des lieux est des plus frustrants. Je vous présente ci-dessous ce que je connais à l'instant T, et cette génération est plus que lacunaire !
La 10ème génération en partant de moi est composée de Pierre HUET [772], Jeanne ROBINEAU [773], Adrien COLOMBEAU [774], Renée CADEAU [775], Mathurin PERRAI [816], Claudine HAMELIN [817], Jean DUVEAU [818], Magdeleine HAMON [819], Mathurin FROUIN [836], Vincent AYRAULT [838], Jeanne DEVAUD [839], Charles GAILLARD [952], Marie ou Marthe GIRARD [953], Pierre BOUILLY [954], Marie ROBIN [955], Pierre BOUILLY [956], Marie ROBIN [957], René ROBIN [958], Anne PELISSON [959], Charles GEORGET [964], Anne DUPIN  [965], Vincent BARREAU  [966], Marie BRUNET [967], François BOUDRAULT [972], Jeanne LESOUS [973], Estienne MILLÉ [976], Catherine MONTANT [977], Louis MOREAU [978], Marguerite GEOFFROY [979], Louis LAUVERNIER [980], Anne DURAND [981], Charles PERSEVAULT [982], Marie BLOND [983], François GAROT [988], Catherine LA CLOURIE [989], Marc dit Gascon DUPUY [990], Louise BRAGUIER [991], Pierre JOUZEAU [992], Marie CAILLÉ [993], René DEBROU [994], Renée LEBRUN [995], Marc BESNIER [996], Marie BLANCHARD [997], Matthieu MARCOU [998], Marie JUDE [999], Jean AMIRAULT [1000], Françoise GIRAUD [1001], François DUMAS [1002], Vincente CLERTE [1003], Antoine JOUTEAU [1004], Jeanne OUVRARD [1005], Jean DUBOIS [1006], Renée BUSSEREAU [1007], Jacques Guillaume RABEAU [1008], Marguerite LIGER/LÉGER [1009], Pierre BRAGUIER [1010], Marie CHARAUDEAU [1011], Gabriel DENIAU [1012], Marie CHATEIGNER [1013], Pierre CHAUMEAU [1014], Marie AUGER [1015] et Louis DUGUET [1016].

Du côté de mon grand-père :
Pierre HUET et Jeanne ROBINEAU sont les parents de Pierre HUET.
Adrien COLOMBEAU et Renée CADEAU se seraient mariés en 1720 à Daumeray (49). Ils sont les parents de Renée COLOMBEAU.
Mathurin PERRAI et Claudine HAMELIN sont les parents de Pierre PERRAI.
Jean DUVEAU (décédé avant 1782) et Magdeleine HAMON sont les parents de Magdeleine/Louise DUV(E)AU(X).
Mathurin FROUIN est le père de Pierre FROUIN.
Vincent AYRAULT, né en 1688 et décédé le 26 avril 1754 à Saint-Pierre-des-Échaubrognes (79), a épousé Jeanne DEVAUD, née en 1680, sont les parents de Marie et Vincent AYRAULT. Par ce couple, je cousine avec Jean-Marc Ayrault, homme politique (actuel Premier Ministre).

Du côté de ma grand-mère :
Charles GAILLARD est décédé avant le 5 septembre 1757. Il a épousé Marie ou Marthe GIRARD à Lièze, commune de Chézelles, le 12 février 1732. Ils sont les parents de Pierre GAILLARD.
Pierre BOUILLY et Marie ROBIN sont les parents de Marie BOUILLY.
Leurs homonymes, Pierre BOUILLY et Marie ROBIN, sont les parents de Pierre BOUILLY.

René ROBIN, décédé avant le 1er juillet 1760, a épousé Anne PELISSON. Ils sont les parents de Catherine ROBIN.
Charles GEORGET est né vers 1693, et décédé le 9 mai 1775 à Chaumussay. Anne DUPIN est née avant le 12 décembre 1700 à Chaumussay, et décédée avant le 6 mai 1767 à Chaumussay. Ils se sont mariés à Chaumussay (Saint-Médard) le 16 juin 1721. Ils sont les parents de Pierre GEORGET.
Vincent BARREAU, décédé avant 1765, et Marie BRUNET sont les parents de Louise BARREAU.
François BOUDRAULT, né vers 1721 et décédé le 15 avril 1766 au Blanc, a épousé Jeanne LESOUS. Elle a été baptisée le 2 novembre 1719 (inhumée au Blanc avant 1850). Ils sont les parents de André et Antoine BOUDRAULT.
Estienne MILLÉ et Catherine MONTANT sont les parents de Pierre Charles MILLÉ. Il semble que Estienne soit décédé avant la naissance de son fils (le 15 mars 1721).
Louis MOREAU, taillandier, et Marguerite GEOFFROY sont les parents de Marie-Claude MOREAU. Lui est décédé le 1er juillet 1757 à Epernay. Elle est décédée le 20 mars 1752 à Saint-Martin-d'Ablois.
Louis LAUVERNIER est né le 9 février 1720 et décédé le 4 septembre 1771 à Saint-Rémy-sur-Creuse. Anne DURAND a été baptisée le 18 février 1731 et est décédée le 2 septembre 1797 à Saint-Rémy-sur-Creuse. Ils se sont mariés le 25 juin 1748 à Saint-Rémy-sur-Creuse et sont les parents de Louis LAUVERNIER.
Charles PERSEVAULT est né vers 1724 et décédé le 16 avril 1796 à Saint-Rémy-sur-Creuse. Marie BLOND est née vers 1724 et décédée le 15 septembre 1800 Saint-Rémy-sur-Creuse. Ils se sont mariés le 9 janvier 1753 à Saint-Rémy-sur-Creuse et sont les parents de Jeanne PERSEVAULT.
François GAROT et Catherine LA CLOURIE sont les parents de François GAROT.
Marc DUPUY dit "Gascon" est né le 11 mai 1726 et décédé le 12 août 1800. Louise BRAGUIER est née le 31 janvier 1731 et décédée le 13 septembre 1798. Ils se sont mariés à Antran le 11 juillet 1757, et sont les parents de Jeanne DUPUIS.
Pierre JOUZEAU et Marie CAILLÉ sont les parents de Pierre JOUZEAU.
René DEBROU et Renée LEBRUN sont les parents de Françoise DEBROU.
Marc BESNIER, laboureur, a épousé Marie BLANCHARD (née le 5 février 1709 à Usseau) le 28 janvier 1737 à Usseau. Ils sont les parents de Marc BESNIER.
Matthieu MARCOU et Marie JUDE se sont mariés à Antran le 20 juillet 1745. Ils sont les parents de Anne MARCOU.
Jean AMIRAULT et Françoise GIRAUD sont les parents de Jean AMIRAULT.
François DUMAS et Vincente CLERTE sont les parents de Françoise DUMAS. Ils se sont mariés le 30 mai 1757 à Usseau.
Antoine JOUTEAU (décédé avant 1786) et Jeanne OUVRARD se sont mariés le 11 février 1760 à Oyré. Ils sont les parents de Antoine JOUTEAU.
Jean DUBOIS (décédé avant 1786) et Renée BUSSEREAU se sont mariés le 7 mai 1764 à Châtellerault et sont les parents de Renée DUBOIS.
Jacques Guillaume RABEAU, laboureur, puis fermier, est né le 26 août 1729 à Vaux-sur-Vienne et décédé le 19 septembre 1800 à Vellèches (où il a été inhumé le lendemain). Marguerite LIGER/LÉGER est née le 31 mars 1741 à Dangé, et décédée le 8 janvier 1799 à Vellèches (où elle a été inhumée le lendemain). Ils se sont mariés à Dangé le 11 février 1760 et sont les parents de Jacques, Louis François notre aïeul, Pierre Jean, François et René. En 1794, ils habitaient ensemble à Antogny-le-Tillac.
Pierre BRAGUIER serait né le 7 octobre 1736 à Antran et décédé le 29 février 1804 à Châtellerault. Marie CHARAUDEAU serait née le 3 avril 1749 à Châtellerault et décédée le 26 mai 1785 à Senillé. De leur mariage, le 8 février 1768 à Châtellerault, sont nés 9 enfants, dont notre aïeule Françoise.
Gabriel DENIAU, laboureur, a épousé Marie CHATEIGNER à Dangé le 2 mai 1747. Ils ont eu 8 enfants, dont Gabriel DENIAU. Il aurait également épousé Louise BERGER à Dangé le 31 août 1778.
Pierre CHAUMEAU, cabaretier, est né le 4 avril 1735 à Saint-Ambroise de Douadic et décédé à Dangé le 8 février 1790. Marie AUGER est née le 6 décembre 1741 à Dangé et décédée à Dangé le 10 décembre 1807. Ils se sont mariés à Dangé le 30 juin 1767. Ils sont les parents de (Marie-)Anne CHAUMEAU.
Louis DUGUET est né vers 1732 et décédé le 6 août 1807 à Ingrandes. Il est le père de Pierre DUGUET.

La liste complète des patronymes : AMIRAULT, AUGER, AYRAULT, BARREAU, BESNIER, BLANCHARD, BLOND, BOUDRAULT, BOUILLY, BRAGUIER, BRUNET, BUSSEREAU, CADEAU, CAILLÉ, CHARAUDEAU, CHATEIGNER, CHAUMEAU, CLERTE, COLOMBEAU, DEBROU, DENIAU, DEVAUD, DUBOIS, DUGUET, DUMAS, DUPIN, DUPUY, DURAND, DUVEAU, FROUIN, GAILLARD, GAROT, GEOFFROY, GEORGET, GIRARD, GIRAUD HAMELIN, HAMON, HUET, JOUTEAU, JOUZEAU, JUDE, LA CLOURIE, LAUVERNIER, LEBRUN, LESOUS, LIGER/LÉGER, MARCOU, MILLÉ, MONTANT, MOREAU, OUVRARD, PELISSON, PERRAI, PERSEVAULT, RABEAU, ROBIN, ROBINEAU.
Qu'est-ce que ce Défi de A à Z ? Voir ici !

samedi 6 avril 2013

F comme... Filiation

La filiation est la transmission d'une parenté, quand une personne descend d'une autre. Elle peut être de différente nature.
Filiation légitime : l'enfant naît de deux parents unis par le mariage (on considère même que la conception doit avoir eu lieu après le mariage).
Filiation naturelle : l'enfant naît d'un couple non marié. Parfois, on peut trouver une mention de filiation naturelle simple (le mariage a été fait pendant la grossesse) ou de filiation naturelle adultérine (les parents ne sont pas mariés ni au moment de la conception, ni au moment de la naissance). Un enfant naturel peut être légitimé après sa naissance, si des démarches de reconnaissance ont lieu.

Depuis 2005, la législation a modifié ces distinctions.
En pratique, presque 1 enfant sur 2 naîtrait hors mariage aujourd'hui. Avant 2005, l'enfant naturel avait moins de droits et devoirs vis-à-vis des parents qui l'ont reconnu que les enfants légitimes. Désormais, le droit français considère que les enfants naturels et les enfants légitimes sont égaux.

Il existe enfin la filiation adoptive, qui est établie par jugement. Contrairement à la filiation biologique (naturelle ou légitime), il n'existe généralement pas de lien de sang entre les individus ainsi apparentés. 
Remarque : si le généalogiste ne se fie qu'aux actes d'état civil, il n'a jamais la certitude qu'un enfant déclaré d'une femme et d'un homme est vraiment l'enfant biologique de ces deux individus. Un homme peut très bien déclarer la naissance d'un enfant conçu par un autre. L'ascendance, même retrouvée, garde sa part de mystère !

Dans le cadre de mon ascendance maternelle, ceci éclaire la situation de mes aïeux Marie MARIA et de son fils Eugène Auguste COUBARD.

Rappelez-vous, je vous en avais parlé ici.
Marie (1842-1897) est une enfant abandonnée. La mention qui le précise est en marge de son acte de naissance "Abée". Elle est donc sans filiation. Personne ne lui a transmis sa parenté. En généalogie, c'est une branche qui meurt. En 1874, elle met au monde un fils, de père inconnu. Déclaré par la sage-femme, le petit Eugène Auguste est ensuite reconnu par sa mère. Lorsque Marie se marie, en 1876, le jeune époux adopte son fils. S'il en avait été le père biologique (lien de sang), il l'aurait juste reconnu, et donc légitimé. Mais étant donné qu'il l'a adopté, on sait qu'ils ne partagent que la parenté, donc la filiation.

Autres liens familiaux concernant les enfants :
- l'enfant trouvé est en fait un enfant abandonné (comme Marie, ci-dessus) 
- les frères/soeurs germain(e)s sont des mêmes parents
- les frères/soeurs utérin(e)s sont de la même mère (comme Eugène Auguste et sa petite soeur Célestine Marie !)
- les frères/soeurs consanguin(e)s sont du même père.
Qu'est-ce que ce Défi de A à Z ? Voir ici !

vendredi 5 avril 2013

E comme... Encore des données à vérifier

100 fois sur le métier remettre son ouvrage, ce n'est pas une vaine idée pour le généalogiste, car en matière d'histoire, je pense qu'il ne peut jamais y avoir de certitudes ! Et la généalogiste par internet doit forcer le curieux à garder son esprit critique. Si l'outil permet de mieux organiser et partager ses informations, il donne aussi du fil à retordre. En effet, si je trouve dans les données d'un autre généalogiste des noms et des dates qui m'intéressent, je dois toujours vérifier ce qui est exposé. Le moyen que j'emploie le plus couramment est de recouper par les documents que je trouve en ligne, faute d'être sur place. Si j'habitais plus près de mes origines, je consignerais tout pour aller vérifier aux archives les registres concernés. Mais je suis à plus de 250 km de ces documents, alors je compense comme je peux.
Aujourd'hui, je suis frustrée, car j'ai toute une branche à vérifier, mais je ne le peux pas (ou pas encore). 
Je vous raconte ?
Le grand-père GAGNEUX de Zéna avait une grand-mère : Jeanne GEORGET. Jeanne a épousé Louis GAGNEUX à Chaumussay le 8 janvier 1793. Cette information m'est confirmée par les tables décennales, sur le site internet des Archives d'Indre-et-Loire. Elle serait née à Barrou, le 14 octobre 1771, mais ça, je ne l'ai pas encore vérifié. Grâce à la toile et au partage des généalogistes, j'ai collecté 6 générations de porteurs du nom GEORGET avant Jeanne, mais comme ils étaient tous tourangeaux, je ne peux pas vraiment vérifier que cette branche est correctement retranscrite. Enfin si ! Si je me déplace à Tours ou Chambray-lès-Tours !
Pour le moment, il ne m'est permis que de voyager par mon imagination le long de leur parcours de vie en passant par Barrou, Chambon, Chaumussay, Le Grand-Pressigny... Et nous serions sûrement au bout des vérifications possibles, puisque nous arriverions à une naissance dans les années 1530 !

Qu'est-ce que ce Défi de A à Z ? Voir ici !

jeudi 4 avril 2013

D comme... Documents

Faire sa généalogie, ça n'a rien de compliqué, c'est retrouver l'histoire de sa famille en se documentant. Il y a différents types de sources, orales et écrites. Le témoignage des anciens est la première de toutes, tant que possible, car ils ont connu leurs propres parents, oncles, tantes, cousins et grands-parents. Ils ne savent pas tout (dates et lieux précis) mais en savent tellement plus que nos documents pourront nous en apprendre !
Ensuite, il y a ce qu'on appelle les papiers de famille. Les livrets de famille, livrets militaires, photos, faire-part, menus, cartes de communion et parfois aussi (actes de propriété, contrats de mariage, ...) ou certificats d'études, diplômes scolaires et/ou professionnels, cartes d'électeur, carte postales ou lettres de correspondance, contrats d'assurance, factures, cahiers d'écoliers, papiers associatifs, décorations (militaires ou civiles), ... cette liste n'est qu'un début !
En marge de tous ces documents, on peut aussi interroger les cimetières. Eh oui, les pierres tombales nous donneront des dates et des noms (en plus du lieu de repos). Le monument aux morts peut aussi nous apprendre l'existence d'un cousin mort pour la France.

Une fois glanées toutes les informations "en vrai", il convient de les organiser et de les compléter. Là encore, il existe profusion de sources pour satisfaire la curiosité de l'historien familial. Les actes d'état civil (naissance, mariage(s), décès) pourront compléter les recensements de la population, qui seront aussi complétés par le cadastre.
Ainsi, l'histoire sera retracée date par date, mais pas seulement. Nous pourrons ainsi connaître l'environnement de vie, et de géographie de nos familles.
Finalement, la généalogie est à la portée de tous, c'est comme un puzzle, une enquête, mais on ne sait où elle nous mènera !
Chacun peut aider celui qui reconstitue l'histoire commune. Et c'est aussi pour cela que ce blog existe. A vos placards ! Et à vos commentaires ! ;-)
Qu'est-ce que ce Défi de A à Z ? Voir ici !

mercredi 3 avril 2013

C comme... Cadastre

Le cadastre a été créé en 1807 dans un but fiscal. Il a été établi sur l'ensemble de la France, et terminé en 1850. Comme on a pu le voir lundi, il nous donne un aperçu exceptionnel des lieux où nos ancêtres ont pu vivre puisqu'il est généralement réalisé à une échelle supérieure au 1:5 000 (1 cm sur le papier = 50 m sur le terrain), alors que les meilleures cartes IGN sont au 1:25 000, soit 1 cm pour 250 m. On peut donc y lire la mention de fermes, hameaux ou lieux-dits absents de toutes les autres cartes. On peut consulter gratuitement sur Internet* le plan cadastral d'aujourd'hui, il est dit rénové et date de 1930. Il est mis à jour une fois par an. Pour accéder à celui du XIXè siècle, on oeut se rendre en mairie ou aux archives départementales (série 3P). Mais comme pour Angers, on sait que certains cadastres napoléoniens sont trouvables sur Internet. 
Ce document n'est pas purement généalogique, mais il permet aux curieux que nous sommes de situer une maison ou un terrain et de suivre l'histoire de biens cités dans des actes notariés, au gré des changements de propriétaires, ou de constater l'éventuelle évolution d'un bâti. 
Toutefois, réjouissons-nous de n'avoir pas à consulter le cadastre parisien pour en apprendre d'avantage sur notre famille, car la capitale n'a pas fait l'objet d'un relevé aussi complet qu'en province. La qualité des documents la concernant y est donc bien inférieure à celle que l'on peut trouver ailleurs.

Mazières, commune de Saint-Rémy-sur-Creuse
Cadastre napoléonien
Archives de la Vienne en ligne

Mazières, commune de Saint-Rémy-sur-Creuse
Cadastre contemporain
Site cadastre.gouv.fr

Le cadastre est composé : 
- d'un état de section établi lors de la création du cadastre au début du XIXè siècle comportant la dénomination de la parcelle (cote alphanumérique), sa superficie et le nom du 1er propriétaire 
- d'une table alphabétique des noms de propriétaires, avec indication d'un numéro de folio de la matrice du bâti et non bâti du XIXe siècle 
- d'une matrice du bâti et non bâti du XIXe siècle regroupant, par numéro de folio : le nom du propriétaire, la désignation cadastrale de sa parcelle et de ses autres possessions, l'origine de la parcelle (référence du folio du précédent propriétaire), la destination de la parcelle (référence du folio du propriétaire suivants) 
- d'une matrice du bâti et non bâti du XXe siècle citant le numéro de folio de la matrice du XIXe siècle et repartant à partir de nouveaux folios
Source : Marie-Odile Mergnac (différents ouvrages)
* www.cadastre.gouv.fr

C comme... Coupée du monde

Je viens de déménager et malgré mes précautions, mon opérateur internet n'a pas été en mesure d'assurer la continuité de ma connexion... Mes prochains articles sont donc rédigés, mais vous ne pourrez les lire qu'après rétablissement de la connexion.

mardi 2 avril 2013

B comme... Brochard et Baudy

Jehan Brochard, seigneur de la Brochardière, et dame Jehanne Baudy, seraient nos plus lointains ancêtres connus. Ils se seraient mariés dans le Poitou vers 1432, et seraient donc nés au début du XVè siècle. 
J'utilise le conditionnel, vous l'aurez noté, car nous ne pouvons pas décemment avoir des certitudes. Cette union célébrée il y a près de 600 ans est en tout cas l’évènement le plus ancien que j'ai consigné dans ma base concernant notre branche commune.
Si ce couple est bien celui de nos plus lointains ancêtres, il est aussi celui des ancêtres de :

  • René ALBERT
  • Yves AMOUILLIN
  • Victoire Léodille BÉRA, alias André LÉO
  • Guy CHAMPION
  • Marie-Claude CREBASSA
  • René DESCARTES
  • Pierre et Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET
  • Jeanine LOCHON

Certains de ces noms ne vous disent rien, d'autres devraient vous sembler plus connus.
Voici quelques-uns de nos cousins retrouvés, au fil de mes recherches. Ils gagnent tous à être connus, je n'en doute pas !
René ALBERT, Yves AMOUILLIN, Marie-Claude CRÉBASSA et Jeanine LOCHON sont des généalogistes amateurs avec lesquels j'ai eu plaisir à échanger.
Je vous ai déjà parlé de la romancière féministe André LÉO, ici.
Guy CHAMPION, que j'embrasse au passage, est l'époux de notre cousine Colette GAGNEUX (que j'embrasse également). Pas de mariage consanguin en perspective puisque la parenté remonte à la Révolution !
La fratrie KOSCIUSKO-MORIZET et le philosophe DESCARTES ne sont plus à présenter.

Pour l'anecdote, une base généalogique a recensé plus de 3800 descendants à ce couple de départ, en ne citant que d'illustres familles...

Qu'est-ce que ce Défi de A à Z ? Voir ici !

lundi 1 avril 2013

A comme... Auguste CHARON

Auguste Marie CHARON était le père de la grand-mère du côté paternel de mon grand-père maternel. Vous situez ?
Auguste Marie CHARON
|
Clémentine CHARON
|
Gabriel Marius COUBARD
|
Marius, Maurice, Giles COUBARD

Auguste est né à Angers en 1845 de Pierre CHARON et Françoise POTTIER. Ils n'étaient ni charrons, ni potiers, mais cultivateurs. Grâce à son acte de naissance, on sait précisément où ses parents habitaient alors, et se sont mariés quelques années auparavant. En mai 1845, ils habitaient donc à Angers, dans le 1er arrondissement, dans le quartier de Saint-Samson, "au lieu du Lutin".

Acte de naissance de Auguste Marie CHARON - 23 mai 1845 (enfant né la veille) - Angers 1er arrondissement

Aujourd'hui, il subsiste une église Saint-Samson au coeur du Jardin des Plantes de la ville, elle y sert de remise. Je ne sais pas si cela à un rapport avec le quartier mentionné sur l'acte de naissance, car l'actuel emplacement du Jardin des Plantes daterait lui de 1791... A moins que mes ancêtres aient vécu dans le Jardin des Plantes (cultivateurs, pourquoi pas ?) il y a là un soucis de localisation.
Pour élucider ce mystère, profitons des ressources dont nous disposons, depuis notre canapé et totalement gratuitement (hors coût de la connexion Internet) : l'accès au cadastre napoléonien de 1842 concernant la ville d'Angers ! Ce document précieux est mis en ligne par le conseil général du Maine-et-Loire. Sauf qu'en explorant le document, je me rends compte que deux mentions "Le Lutin" sont présentes, et à des endroits différents !  En scrutant la vieille carte et un plan actuel, je vérifier rapidement que l'actuelle Rue du Lutin relie ces deux points distincts. Fin de l'énigme : Auguste Marie est né tout près de l'actuelle Rue du Lutin, qui n'est pas très loin de la Rue Saint-Samson, aux abords du Jardin des Plantes. Mais pas DANS le jardin :-)

Extrait de la carte cadastrale d'Angers, 1842 - Archives du Maine-et-Loire en ligne

Ensuite, comme je vous le disais plus haut, on apprend sur l'acte de naissance que les parents se sont mariés à Angers, 1er arrondissement, le 27 avril 1838. Grâce aux Archives départementales accessibles en ligne, il m'est facile de le vérifier.
Acte de mariage CHARON-POTTIER - Angers 1838

Dès le début de l'acte on apprend que l'époux est alors jardinier (pas encore cultivateur). Il a 37 ans et habite avec sa mère à Angers (1er arr.), canton de la Chalouère. On a même sa date de naissance, que je consigne précieusement : 29 mars 1801 (8 germinal an 9), à Sainte-Gemmes-sur-Loire. Son père (le grand-père d'Auguste Marie, donc) André CHARON, également jardinier, est décédé le 6 avril 1818 à Angers (3è arr.). Sa mère s'appelle Anne BRULAVOINE et est jardinière.

Acte de mariage CHARON-POTTIER - suite
L'épouse, Françoise POTTIER, est domestique. Elle a 26 ans, et habite aussi au canton de la Chalouère. Elle est née le 22 août 1811 à Saint-Loup-du-Gast (Mayenne), de Jean POTTIER, fermier, et de Anne DUMANS, tous deux décédés en mars 1816, à 10 jours d'écart.
Acte de mariage CHARON-POTTIER - suite
On apprend ensuite que l'épouse a déclaré que le lieu de décès de ses parents n'était pas connu. Ça ne va pas faire mon affaire ça ! Mais bon, je ne m'avoue pas vaincue d'avance...

Acte de mariage CHARON-POTTIER - les consentements
Acte de mariage CHARON-POTTIER - les témoins
Acte de mariage CHARON-POTTIER - les signatures (FIN)
Vous avez vu ? Les 3 hommes qui savent signer sont jardinier, fermier et tisserand. Ceux qui n'ont pas signé sont tisserand et laboureur.  Il n'y pas d'automatisme entre la profession et la capacité de signer. 

Avec deux actes, on a pu ajouté 6 personnes à l'arbre de mon grand-père : les parents et les grands-parents d'Auguste CHARON !

Qu'est-ce que ce Défi de A à Z ? Voir ici !